Sur le papier s’impriment des romans, dont les pages perdues se plient un jour en petits bateaux ou se déploient en corolles.
De l’arbre on tire des planches.
Des planches qui font les bateaux, les caisses, les palettes, tout un outillage qui – rouillé de labeur quotidien – est jeté ou perdu par dessus bord quand il n’est plus bon “à rien”.
De la vie on garde des traces.
Les choses, quand je les trouve, révèlent des richesses, des failles, des merveilles et des blessures, accumulées au fil des années, insoupçonnés par ceux qui les ont côtoyées.
Le hasard me pose à leurs côtés et j’écoute leurs histoires, si proches du parcours de vies de bien des hommes. D’une grande économie de moyens hors du temps, j’assemble ici ces “petits riens” qui me sont offerts, respectant leur état initial tout en évitant de les blesser davantage.