Clotilde Prévost crée des sculptures animalières en relation interactive avec les lieux, le passant, le visiteur…
Elle intervient en sites urbain, naturel et en intérieur, renouvelant et affinant son travail selon l’espace et avec le temps. Après une série de « Vaches » (installations, 2006-2012), Clotilde crée une grande « Mouche » (2014), une œuvre cinétique et interactive : le corps filiforme (structure légère en acier) conduit les vibrations, rendant des effets sensibles au toucher ; les yeux (deux miroirs convexes) ouvrent dans leur reflet courbe des perspectives en anamorphose mobiles et vivantes. L’artiste varie ensuite la taille de ses « Mouches » (2015-2016), joue avec leur nombre et aborde plusieurs plans de l’espace, du sol aux hauteurs.
Elle adopte pour le corps le laiton, plus précieux que l’acier, développe aussi les jeux de miroirs et explore les possibilités de l’art du vitrail (techniques du fusing, Tiffany, verre peint…). Sur les ailes de ses « Mouches », elle décline motifs, couleurs, nuances et transparences, créant des assemblages raffinés vibrant sous la lumière.
« Imaginativement, la vie humaine n’a pas plus de valeur que la vie d’une mouche. Pratiquement, je respecte toute vie, même celle d’une mouche, animal aussi énigmatique et admirable qu’une fée » Luis Bunuel, Mon dernier soupir, 1982.