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Ines LOPEZ SANCHEZ MATHELY

DEMARCHE
Pour continuer à explorer la fragilité de l’Être humain, j’ai choisi de travailler à partir du matériau terre. « Tu es né poussière, tu retourneras poussière ». Cette phrase extraite de la bible, dit bien la précarité de l’Homme dans sa longévité. La terre est composée de poussière ; de restes humains, de restes végétaux.
La terre est friable lorsqu’elle est crue. C’est une matière vivante, de son aspect humide elle sèche puis fini par se craqueler et s’effriter dans le temps. C’est un peu à notre image lorsque nous vieillissons. Les rides apparaissent, le corps se transforme et s’affaiblit.Depuis des millénaires, l’Homme cuit la terre.Elle est plus résistante après cuisson. Elle perd sa plasticité, attention à ne pas la faire tomber ; elle casse, mais ses débris restent pérennes.En façonnant la terre, j’exprime la fragilité de l’Être à travers la rigidité de la matière.
 
 

Hubert DUPRILOT

Hubert Duprilot
Une vision aussi jubilatoire qu’hallucinatoire de la vie quotidienne.
La représentation de l’humain en ses différentes postures amoureuses, bricoleuses, domestiques ou socio-professionnelles, telle que nous la propose Hubert Duprilot, n’est pas de tout repos pour l’œil et pour l’esprit.
Entre joyeuse exaltation et profond désespoir, entre bonne santé et furonculose généralisée, la puante pourriture y arbore les flamboyantes médailles du mérite agricole, militaire ou culturel. L’oiseau y copule sans vergogne avec la limace. Ça s’hybride et fornique dans tous les coins. C’est un joyeux lupanar, une cour des miracles à taille métaphysique…C’est de l’expressionnisme débridé, bref , c’est de  la pure et très nauséabonde décadence esthétique  pour certains.
N’empêche…il y a de l’enthousiasme et de la positivité là-dedans. Il y a une bonne humeur de fond dans cette mise en forme capable de se nourrir et transcender les pires de nos fantasmes, et en faire de la beauté…si vous me permettez l’emploi de ce terme.

Pierre Souchaud

 
 

Frank PAULIN

 
FRANK PAULIN – ARTISTE PEINTRE
Né à Boulogne Billancourt le 30 Novembre 1959, il grandit dans une famille d’artistes. Très jeune il se tourne vers la gravure, le dessin, la peinture.
Apres les études secondaires, il fera une brève expérience aux Beaux-Arts de Paris.
C’est dans son atelier, en autodidacte, qu’il testera jour et nuit différentes techniques (crayon,
fusain, huile, encre de chine…), sur différents supports (papier, carton, bois, toiles…), créant ses couleurs a base de pigments bruts.
Peintre très productif, inspire et à l’écoute du monde dans lequel il vit, il donne naissance a des personnages hauts en couleurs, déstructurés, qui nous interrogent, nous charment et nous dérangent parfois.
Il fige sur la toile des instants avec une tendresse et une lucidité féroce. Il travaille sur le cadrage, sur l’absurde et nous laisse des œuvres, jamais tièdes, à découvrir, à apprivoiser, à s’approprier. Poussez la porte de l’atelier…
 

Fabien DUPONT

FABIEN DUPONT
Fabien est né en 1965.
Ouvrier à l’ESAT Arc en Ciel de Cholet de 1985 à 2017, il fréquente pendant près de 15 ans « ARTELIER ». Cet atelier de peinture vise à aider chaque artiste engagé à trouver la voie qui lui permettra d’élaborer une œuvre dans ce qu’elle exprime de plus fort, de plus urgent, avec un maximum d’autonomie dans la réalisation.
Il commence par dessiner des croix : crucifix, fenêtres, interdits ? Puis un personnage est apparu sur la croix. Progressivement seul le personnage est resté, comme crucifié. Après le décès de son père, il peint sur fond noir des portraits, parfois vides, avec des gestes rageurs, qui alternent avec des représentations de sa maman « Blanche » à qui il adresse de véritables déclarations d’amour.
Foisonnante, torturée, mais d’une extrême sensibilité, représentative de différents moments de sa vie, l’œuvre de Fabien Dupont est à l’image de l’homme, pour ceux qui l’ont connu : très attachante, puissante, parfois dérangeante. Elle nous touche par sa sincérité dépouillée de tout artifice.
Aujourd’hui à la retraite, Fabien se repose d’une vie de travail dans un établissement à Chaudron en Mauges. Son œuvre s’est arrêtée au moment de son départ en retraite, comme si pour cet extraordinaire personnage, sa production artistique devait s’arrêter en même temps que son activité professionnelle.
 
 

Eric DEMELIS

Eric DEMELIS
« Il y’a de quoi regarder. on n’en finit pas. Au point qu’on est surpris quand parfois un personnage seul est là, comme expulsé du groupe, élu, devenant une sorte d’autoportrait de l’intérieur. Sinon ça grouille, ça gargouille, ça grince, ça grimace. C’est nous que dessine Demelis, nous comme on ne se voit pas, mais certainement comme on est, peu glorieux, imparfaits, bon enfant aussi. La posture est obsessionnelle qui fait qu’un seul tableau les contient tous : il s’agit de faire concurrence à la prolifération humaine et de créer le monde d’à côté, juste assez décalé, noir (parfois d’humour) qui pourrait bien être le nôtre. (Emmanuel Merle) »
 

EPD – Grugny

Jacques Bosquain, Johan Philippon, François Giardella et Samuel Aubert vivent au foyer de vie André Martin à l’Établissement Public Départemental de Grugny.
Dans ce lieu de grande collectivité, le dessin et la peinture offrent à Jacques Bosquain un espace de liberté dans lequel il exprime sa singularité d’artiste de manière autonome et indépendante. Néanmoins, il se rend régulièrement à l’atelier du foyer de vie, un lieu qui lui permet de bénéficier d’une plus large proposition d’outils et de matériel. Au sein de l’établissement, une grande quantité de ses productions artistiques sont accrochés sur les murs, rendant visible son travail tant à l’ensemble des résidents qu’aux professionnels et aux visiteurs. Les fleurs, les paysages ruraux et les sujets bibliques sont des thèmes qui reviennent souvent dans sa production.
Pour l’exposition, Jacques Bosquain présente deux peintures grands formats aux techniques mixtes sur toiles et palettes qui ont été réalisées pendant les séances de l’atelier « dessin et peinture ». M. Jacques Bosquain emploie un vocabulaire esthétique direct et spontané mettant
en évidence une intensité fulgurante de formes et de couleurs.
Johan Philippon et François Giardella s’engagent également avec enthousiasme dans ces projets artistiques. Ils ont réalisé ensemble « le printemps », acrylique sur toile fixée sur une planche de médium, dans le cadre des activités de l’atelier adapté du foyer de vie. Un atelier occupationnel ouvert qui leur a permis d’entretenir une correspondance artistique sur ce support.
Jacques Bosquain

 

Claire LEZE SHMITE


Claire LEZE
SCULPTEURE
 Je donne vie à des hommes sortis de mon imagination en mêlant les matières entre elles : les objets détournés, le métal, la terre ou encore le bois. Pas de limites dans cet exercice !
J’aime les façonner et le titre de l’œuvre répond à l’histoire que j’ai créée avec les personnages : qu’ils soient bien au chaud dans leur intérieur, ou migrants en mer, mon univers est poétique.
Je me consacre entièrement à ma passion et la transmets à l’occasion de cours et stages de modelage pour enfants et adultes à mon atelier.
 

Claire LANCIEN


Née en 1989 à Mont-Saint-Aignan (76), Claire Lancien vit entre Paris et la Haute-Normandie.Si elle suit quelques mois les cours des Ateliers de Sèvres, elle est avant  tout autodidacte.
En 2018, elle obtient un espace de travail dans l’Atelier libre du 59 rue de Rivoli à Paris et commence la peinture après avoir principalement travaillé la mine de plomb. Elle dit chercher à obtenir un rendu le plus proche du dessin automatique et ne fait donc jamais de croquis préparatoire. « Le trait doit être brutal et le cadrage serré pour que ces figures angoissées qui nous défient nous forcent à les voir telles qu’elles sont ».
De façon contiguë, Claire Lancien marque une préférence pour la peinture à l’huile. Elle travaille majoritairement les visages à partir d’une palette de couleurs primaires
principalement, dans une volonté d’approche de nouvelles techniques, et parce que ce matériau dispose selon elle d’une dimension plus charnelle et non figée. Dans ces visages non figuratifs, son choix est celui de l’expressivité de ces portraits. Comme pour son travail avec la mine de plomb, elle ne fait aucune esquisse préparatoire.
Depuis l’automne 2018, le travail de Claire Lancien a été exposé 2 trimestres au musée Art et Déchirure près de Rouen et en parallèle pendant 3 mois au MAD musée de Liège. En 2018, le fond de datation Arts Sans Exclusion a acquis deux dessins à la mine de plomb. Claire Lancien est soutenue par l’association EgArt.
Claire vient de s’installer à l’Atelier d’artistes Terminal 37 à Rouen.
 

CHRISTOPHE

« Regarder une œuvre d’art demande des efforts d’abandon même si les sculptures de Christophe fluides et épurées ne semblent pas à première vue requérir cette peine. Mais il
n’existe pas de style simple.
De ses virées chez les ferrailleurs, les vignerons, les scieries, les forêts, les barrages, les carrières ou sur la plage, il glane cette matière si diverse, usée, salie, rongée, abandonnée, familière et reconnue avec laquelle il dévoilera la poésie d’un monde vivant, invraisemblable et proche de la réalité. Christophe sculpte, soude, lime, bois et métaux érodés, assemble les matériaux insolites, fossiles surgis d’une émotion lointaine. Son œuvre ne s’évertue pas à délivrer un message, à dénoncer, elle invite le spectateur à transcender une réalité devenue obscure à force de visibilité…
Christophe, l’enchanteur, exprime une poésie intimiste, vibrionnante d’ailes, celles des oiseaux, des avions, de l’ange gardien, emblèmes de la libération, de l’allègement, de l’accession à la spiritualité…
Un artiste n’est ni sage ni paisible. Mais il peut grâce à son talent rendre au monde la sérénité, la douceur, le calme et la volupté…
Dénuées de cynisme, les sculptures de Christophe, nous invitent à une émotion délicate et singulière. Son œuvre n’est jamais ludique mais empreinte d’un humour caustique et salvateur essentiel pour vivre, créer. »
Extraits d’un texte de Brigitte Gudimard, paru dans un catalogue de la galerie Lange en Allemagne.
 

Christophe BOURLET


Christophe Bourlet (trouBle)
Pour cette deuxième participation au festival Art et déchirure 2019, la direction ne change pas vraiment, malgré des différences évidentes. Le travail s’est vers des expérimentations et des styles différents. Différents par le contenu, même si les trames et la couleur sont toujours très présents, les supports, la matière, se distinguent. Privilégiant des matériaux de récupération divers et variés, la peinture reste essentiellement acrylique tout en intégrant pastels, huiles, pigments… L’envie de peindre et de créer reste intacte et inébranlable. Ma participation à cette 17ème édition du festival est très enthousiasmante.