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2017 – Inès LOPEZ SANCHEZ MATHELY
Maturescence
l’âge mûr
Montrer la maturescence du corps vieillissant
Accompagner l’esprit dans la transformation du corps dû aux poids des ans
Accueillir la beauté du corps dans ce qu’il nous transmet de son histoire au delà d’une transformation physique, une série de troubles jusqu’alors inconnus surgissent. Les premières rides apparaissent, la chair s’affaisse et malgré une forme physique toujours présente, les prémices de l’Age Mûr sont là.
Elles annoncent la vieillesse
La vieillesse fait peur ; elle induit la perte de la beauté, de l’énergie, de la crédibilité auprès d’autrui, la solitude, la dépendance…
C’est une nouvelle étape de vie.
cette tranche de vie est une opportunité qui peut aider dans l’acceptation de son évolution.
J’ai travaillé la terre crue, pour dire la fragilité de la vieillesse. Ce médium montre la transformation du corps dans la peau qui se fripe et ploie.
C’est de la terre que j’ai recueillie. Elle est claire,
Sa couleur est celle de la peau diaphane, celle des personnes âgées. Les personnages féminins et masculins, sont nus, en équilibre. Nus, parce que seuls avec eux-même et dans la vérité de l’instant présent face à l’inévitable.En équilibre, pour comprendre et trouver l’harmonie et ainsi déployer toute la beauté qui les habite.
Inès LSM
2017 – Adam NIDZGORSKI
La feuille blanche me regarde…J’hésite
Un blanc dans ma tête… La solitude du vide
Sur la feuille…Ma Main…Une émotion
Sans effort une ligne… J’ai peur…La ligne me rassure
Une ligne traverse la page se prolonge dans ma tête
La souffrance se déplace sur la feuille de papier
Une main magique…Des formes agonisent
Le silence dans la tourmente des lignes
Je joue avec les lignes…Elles s’amusent
Un labyrinthe de lignes et de taches
La ligne contourne la tache… J’y accroche un nez
Les lignes parlent de formes entre elles
Des lignes des courbes naissent, Disparaissent… Un visage
La douceur d’une ligne contourne un autre…visage
Dans une ligne ronde ma tête se repose
Dans un autre dessin…Je m’enferme
Devant moi un dessin…Je l’interroge
Ne rien dire…Il est ce qui est
Adam Nidzgorski
2017 – CHRISTOPHE
Le monde de Christophe est celui de l’amour du matériau brut, du métal, du bois, dénichés et collectés avec une grande tendresse dans les fermes et les entrepôts.
Chaque élément a d’abord été soigneusement choisi, puis assemblé avec grâce et un grand savoir-faire.
Les sujets les plus « humbles » nous donnent ainsi à rêver (le chien du voisin, l’Imbécile heureux, le mégalopolien et ses peines de cœur, la jeune fille séduite par le beau parleur, etc.)
La mythologie est également omniprésente dans son œuvre : l’Odyssée d’Ulysse, Icare, le Cheval de Troie, Adam et Ève.
De petits instants du quotidien, de l’ordinaire, sont aussi attrapés au vol par son radar bienveillant.
La vraie aristocratie ne résiderait-elle pas dans l’économie de moyens, dans la convocation du beau et du rêve à partir d’un marteau, d’une serpette, de vieux outils assemblés dans leur seconde vie ?
Il y a aussi ici sans doute critique de la corruption généralisée de l’époque par la marchandise ; de même qu’une prédilection pour les actions simples qui nous ramènent à des gestes élémentaires, ceux de l’atelier prolongeant ceux du monde du travail.
Le jeu, l’ingéniosité, la jubilation de créer sont une marque essentielle de l’œuvre de Christophe.
Olivier Sultan
2017 – Christophe BOURLET
Originaire du nord de la France, je suis initié aux arts plastiques au lycée, puis aux beaux-arts de Cambrai pendant trois ans.
J’abandonne pinceaux, toiles et peinture pour aller vivre à Lille.
En 90, j’arrive à Rouen, pour y passer un Cap d’Ebéniste, qui me permet de m’établir comme artisan pendant une dizaine d’années.
Rattrapé par des problèmes de santé, je dois entreprendre des soins. Je débute une thérapie pénible et invalidante qui s’étale sur plusieurs années. Je dois abandonner mon activité. Durant ces années je renoue progressivement avec la peinture. C’est avant tout thérapeutique, puis, ça prend plus de place, mon travail augmente. J’y trouve beaucoup de réconfort et de plaisir, ma motivation va grandissante.
Aujourd’hui mon état de santé est stabilisé, guéri mais pas tout à fait réparé. La peinture est devenue mon activité principale, essentielle à mon équilibre, elle occupe une place centrale autour de laquelle s’articule tout le reste.
2017 – CLaire LEZE SCHMITE
J’aime le volume et donner vie à des personnages sortis de mon imagination.
J’essaie de mettre de l’humanité dans mes créations.
Pour cela, j’utilise plusieurs techniques, et vais de l’une à l’autre, au gré de mes envies :
le modelage en terre, le métal, les objets détournés ou encore le bois ; il m’arrive également
de mêler ces matières entre elles.
Mon univers mêle poésie et douceur.
Je me consacre entièrement à ma passion et la transmets à l’occasion de cours et stages
de modelage pour adultes et enfants à mon atelier.
2017 – Robert BAFFREAU
ROBERT BAFFREAU est né le 21 décembre 1959 à Cholet.
Après une scolarisation en Institut médico-éducatif, il entre dans la vie active à 21 ans. Jusqu’à l’âge de 40 ans il travaille comme manœuvre dans diverses entreprises du bâtiment, période dont il garde un souvenir douloureux.
Il entre à l’ESAT Arc en Ciel de Cholet en 2002. En 2011, il rejoint l’atelier peinture de l’ESAT. Il peint et dessine déjà beaucoup, seul dans son petit appartement.
« J’ai toujours peint et je peindrai toujours ! » Robert répète souvent cette phrase.La peinture est essentielle dans sa vie; elle occupe tous ses instants. Il se fabrique ses propres outils: porte-plumes, chevalets de table, etc. , avec ingéniosité et poésie.
Ses dessins à l’encre de chine foisonnent d’une accumulation de détails, jusqu’à en devenir parfois à peine lisibles. Ses portraits à l’encre ou au fusain sur carton coloré témoignent d’une grande inventivité et d’un humour toujours sous-jacent. Son potentiel créatif semble inépuisable: il a en permanence plusieurs projets en tête.
ROBERT BAFFREAU a exposé à la cité des congrès de Nantes en juin 2014 et à l’hôtel de ville de Cholet en septembre de la même année.
Son travail a également été exposé au musée de la Création Franche à Bègles en 2015 dans le cadre de Visions et Créations Dissidentes. Cette année, Robert Baffreau a eu l’occasion d’exposer au Hang Art à Saffré.
2017 – Isabelle LEVEEL
Isabelle Levéel née en 1972, vit et travaille à Sainteny en Normandie en pleine campagne. Outre son travail solitaire dans son atelier, elle élève des poulets avec son compagnon dans une petite ferme.
Cet environnement explique, en partie, le choix des matériaux bruts que l’artiste autodidacte, qui a toujours peint et dessiné, utilise pour ses sculptures : Terre, plumes, roches, écailles … En 1990 elle participe à une pièce de théâtre dont le titre « vous avez dit une maison avec vue sur la terre » le thème « la fin du monde » sont en résonance avec ses interrogations écologiques et métaphysiques sur le cycle de la vie.
Elle est d’abord fascinée par l’art d’orient »Dieux, Déesses, toute la culture indous », avec une période de sculpture accompagnées de reptiles, elle fait deux rencontres qui la marquent : un peintre Jean Christophe Fischer et un livre « la terre est un être vivant » de James Lovelock. La Terre encore.
Je suis fan de Ruta Jusionthe, Jephan de Villiers, Sabrina Gruss, Petra Werlé et plein d’autres …
Aujourd’hui ses créatures telluriques, primitives, dignes pour certaines de la « ferme des animaux » de G.Orwell se dépouillent de toute « enveloppe charnelle », fouillent notre mémoire, fouaillent l’avenir de l’humanité car avant d’être humaines, minérales, organiques, ses « êtres » sont fils et filles de la Terre dans une dimension et un espace où passé et futur s’abolissent.
2017 – IZIAK
Sculpteur plasticienne, réfugiée dans un monde imaginaire depuis l’enfance, l’atelier est mon centre matriciel où naissent sculptures, dessins et collages, fruits de mes rencontres réelles ou imaginaires. Refuge permanent à la cruauté du monde, dans ce ventre intime, je panse mon hyper sensibilité à l’abomination humaine. Handicapée des émotions, dépourvue de filtre protecteur, ici, je m’abandonne, et me ressource. Je dessine, je modèle, je respire, je mets au monde ces êtres de papier qui parlent pour moi. Connectée à mes pairs, reliée dans l’acte de création aux valeurs et aux belles âmes qui ont fait et font que cette vie a toujours du sens, je mets en forme ces images qui remplissent mes yeux. J’apaise avec mes mains cette boulimie de vie, de lien, de don de soi, d’offrande. Des premières Vénus, des premiers artistes des cavernes à aujourd’hui, c’est toujours la même histoire… Vivre, résister, donner à voir, continuer le chemin… malgré la détresse, les images, les paroles et les actes infâmes, créer pour conjurer l’inhumanité, pour croire encore au monde, à un Demain possible… Porter l’espoir d’une nature qui nous survivra, de cris d’enfants joyeux courant dans un jardin, de corps amoureux s’étreignant à leur guise, de pensées libres, bienveillantes et partagées.
Iziak
2017 – Jacques BOSQUAIN
JACQUES BOSQUAIN
Jacques Bosquain, 57 ans, vit au foyer de vie André Martin à l’Établissement Public Départemental de Grugny. Dans ce lieu de grande collectivité, le dessin et la peinture lui offrent un espace de liberté dans lequel il exprime sa singularité d’artiste de manière autonome et indépendante. Néanmoins, il se rend régulièrement à l’atelier du foyer de vie, un lieu qui lui permet de bénéficier d’une plus large proposition d’outils et de matériel. Au sein de l’établissement, une grande quantité de ses productions artistiques sont accrochés sur les murs, rendant visible son travail tant à l’ensemble des résidents qu’aux professionnels et aux visiteurs. Les fleurs, les paysages ruraux et les sujets bibliques sont des thèmes qui reviennent souvent dans sa production. Aussi, il participe à des expositions de peinture régulièrement : Salon de peinture de Belbeuf, Art & Handicap à la Halle aux toiles et d’autres expositions organisées par des centres spécialisés.
Pour l’exposition, Jacques Bosquain présente cinq grands formats peints à l’acrylique sur toiles et palettes qui ont été réalisées pendant les séances de l’atelier entre janvier et juin 2017. A cela, s’ajoute une composition de papiers crépon colorés représentant une fleur. M. Jacques Bosquain emploie un vocabulaire esthétique direct et spontané mettant en évidence une intensité fulgurante de formes et de couleurs. Toutefois, son interprétation des grands évènements du Nouveaux Testament témoignent d’une précision saisissante.
2017 – Jean-Michel CHESNE
Né à Paris en 1959, Jean-Michel Chesné crée depuis plus de 35 ans. C’est en effet au début des années 80, après des études d’agriculture, qu’il se passionne pour l’art. Mais sa visite au Palais du Facteur Cheval à Hauterives en 1992 sera un véritable choc et orientera définitivement son goût vers un art plus marginal.
Vers 2008, son travail a pris une tournure particulière. Il s’agit de dessins qu’il appelle lui-même « dentelles » . Cette série est née de la rencontre fortuite avec un stylo à l’encre blanche, dont il explore sans fin les possibilités sur des fonds d’encre de Chine noire, faisant naître par un jeu d’emboîtements successifs, un bestiaire et un peuple de personnages aux allures primitives raffinées. On y retrouve aussi des animaux et des êtres hybrides nés de son imaginaire « composite ». Une mythologie personnelle issue de l’accumulation d’images glanées depuis des années. Ce qui dans ses premiers essais graphiques ressemblait davantage à de l’improvisation ou à de l’automatisme s’est peu à peu transformé en un véritable vocabulaire, peut-être moins sauvage mais plus abouti.
On notera l’omniprésence de la nature avec des animaux plus ou moins réalistes cohabitant dans une végétation luxuriante. Une sorte de paradis perdu où trônent parfois fièrement des déités couronnées, des dignitaires coiffés. De ces silhouettes émane une vibration, une tension dynamique entre le noir et le blanc. Les contours très découpés, très sinueux montrent des êtres statiques ou animés dont l’intérieur organique ne contrarie pas la grâce de l’ensemble.