Home » 2016 (Page 2)
Category Archives: 2016
2016 – Marie-Christine BOUYER
Marie-Christine est née en 1964.
Elle entre à l’ESAT Arc en Ciel de Cholet en 1995 et fréquente « Artelier » depuis 2007.
Marie-Christine communique très peu; elle consacre une grande partie de son temps au dessin et à la peinture. Elle travaille en silence, très concentrée, ignorant les autres.
Plusieurs années durant, elle a représenté sa fascination pour les « miss France » avec leur écharpe du millésime. Ensuite le thème de la maternité est devenu omniprésent.
Sa peinture est en constante évolution: désormais elle peint longuement la même surface, les couches se superposent jusqu’à modifier complètement le tableau initial. La composition scinde souvent l’oeuvre en deux parties, isolant, cloisonnant les couples, qui sont sa nouvelle préoccupation, dans une sorte d’incommutabilité.
Marie-Christine n’a plus la notion d’oeuvre achevée, elle pourrait peindre indéfiniment sur la même toile des tableaux qui se modifieraient sans cesse.
Jean Boccacino
2016 – Joël LORAND
Joël est un véritable créateur, pas de ceux qui pêchent ici et là des idées à détourner ou développer. Il entre dans le fantasme sublimé avec l’infinie subtilité et délicatesse qui obère tout risque de vulgarité, toute lourdeur, toute méprise, tout risque de mauvais goût. Il manie la parabole au cœur d’un imaginaire sans frontières, sans interdits, on lit entre ses lignes, ses couches et ses arabesques la sensualité, l’instinct, l’expressivité, le surhumain, l’au-delà, la supra humanité animalité.
Extrait d’un article de Gilbert Pinneau
.
2016 – Jean-Christophe HUMBERT
À défaut de pouvoir comprendre ce qu’il se passe dans la tête de mes personnages, je cherche à regarder ce qu’ils ont dans le ventre. Nous sommes scannés, radiographiés, décortiqués au microscope, tranchés en imagerie par résonance magnétique pour tenter de mieux nous connaitre. Mon univers s’est peuplé de personnages hybrides, mi-hommes mi-mantes, certains bicéphales le ventre ouvert, nu, marqué d’une griffure, d’une signature…ma signature ? Le corps devient un paysage intérieur avec ses artères, ses chemins de traverses, ses chemins buissonniers. Une cartographie fantaisiste où se croisent stomac, épithélium, rachis,
enképhalos, médusa spinalis, capillaries. Je construis un monde parallèle où se télescope ma vie, ce que j’ai appris de mes parents, de mon passage aux Beaux-Arts de Paris, de ma curiosité des peuples non cartésiens où l’esprit n’est pas séparé du corps, où l’art fait un tout avec l’humain. En intégrant aussi des éléments extérieurs à la peinture, celle-ci devient peut-être un objet fétiche, absorbant mes peurs, mes inquiétudes pour me permettre d’acquérir une certaine sérénité.
Jean-Christophe Humbert
2016 – FEUG
FEUG artiste autodidacte rouennais d’origine honfleuraise.
Je me présente comme un peintre/ouvrier, cela s’explique par le fait que je ne vis pas encore de ma peinture et que je survis grâce à de petits boulots.
Ma peinture s’articule autour de phrases choc et autres slogans tel que: « L’homme est un mouton » qui est au centre de mon travail, « peintre/ouvrier en parfait état de marche », « Alea jacta est », « Les cravates ont remplacé les couronnes », « La guerre est le propre de l’homme » etc, qui reflètent un monde au bord du gouffre, en plein bouleversement.Mon travail met en avant la nature bipolaire de l’être humain, la dualité humaine.« Un bien pour un mal , un mal pour un bien », le « Cercle vicieux », le « Sisyphus syndrom » et l’acronyme H.E.U.M qui signifie « l’homme est un mouton » sont quelques un de mes slogans qui jalonnent ma peinture. Ils expriment le fait que l’homme reproduise inlassablement les mêmes erreurs du passé, sans tenir compte de l’histoire de l’Humanité. Cette réflexion peut s’appliquer à l’échelle individuelle comme à l’échelle de la société.
La civilisation humaine est au cœur de mon travail. Ma production artistique est en quelque sorte un état des lieux de la société, un travail de journaliste en somme. L’absurdité et les travers de la civilisation judéo-chrétienne me fournissent une matière inépuisable qui nourrit mon travail plastique.
2016 – Fabrice FOSSÉ
Si le bleu du ciel se craquelait,
Alors il ne resterait plus que les oiseaux
Pour voyager dans le nid douillet des nuages,
Suspendu à un fil.
Si la mer se morcelait par petits bouts,
Alors les abysses engloutiraient le dernier des hommes,
Qui accroché à l’éternel soleil
N’atteindrait que sa chute.
C’est un monde qui se meut dans un patchwork électrique,
Caché parmi les lumières et les ombres de la vie.
Ce monde entre en mouvement et chavire au gré des couleurs.
Barbe électrique
2016 – Fabien CHEVRIER
« La honte, la haine et la peur où tu habites, ce n’est pas ta vraie demeure. »
Le monde n’est plus le monde: C’est le chaos. Tout paraît vain; il va pourtant falloir y dessiner un chemin, pouvoir s’y tenir debout, sans y rester seul, tout en sachant qu’on peut s’y perdre. Tracer ce chemin, résister contre les idées reçues, contre les fronts de tous bords c’est justement là le travail du peintre. A mesure que surgissent sous mon pinceau et sous ma petite pointe bic les figures du peuple de l’en Bas: Les réprimés de tous bords, le peuple de la marge, une question grandit en moi et me taraude l’esprit: Qu’est ce qui peut donc court circuiter l’accès à l’humanité des êtres qui peuplent cet « En Bas »……
Fabien Chevrier&B.
2016 – Eric DEMELIS
Le terrain de jeu d’Éric Demelis se situe aux limites, en lisière de plusieurs univers : ni art savant ni produit d’une quelconque expression art-brutiste, ni bande dessinée ni dessin classique, ni réaliste ni onirique, ni drolatique ni sérieux… et, cependant, quand même un peu tout ceci à la fois… Ce sont cette indéfinition définitive et cette instabilité essentielle qui nous attirent et nous captivent. On pressent que ses compositions sont porteuses de sens mais le décryptage en est difficile. On soupçonne cependant une logique inflexible derrière tous ces montages, un peu à la façon dont Raymond Roussel construisait ses récits. Mais les rails en mou de veau portant la statue de l’ilote en baleines de corset fuient dès que l’on s’efforce d’en appréhender la signification…
On décèle, dans les dessins d’Éric Demelis, qu’ils soient réalisés en solo ou en duo, la manifestation d’angoisses sous-jacentes, de peurs refoulées, qui s’enracinent dans les mythes et les nostalgies d’un passé plus ou moins distant. Ils révèlent la difficile expérience d’une vie, en perpétuelle tension entre être et paraître, entre agir et observer, entre implication et contemplation, ce qui faisait dire à Sartre : « La vie, c’est une panique dans un théâtre en feu. » Et quand il faut sauver les meubles devant la menace de l’incendie, l’artiste fait le choix de se retirer avec ses fantasmes et ses regrets plutôt que de prendre le risque de repartir d’une page blanche. Louis Doucet, août 2015
2016 – Daniel ROGER
Appréhender l’aujourd’hui et l’après-demain
Quelques mots sur mes sculptures (casemates,
cornes, cornues et autres…).
Le papier est très présent dans tous mes travaux,
il est souvent associé à d’autres matériaux : pigments,
argile, colle… Certaines de mes sculptures sont en
papier pierre, une vieille recette datant du Moyen
Âge. Pour la petite histoire : Les maçons de cette
époque l’utilisaient pour restaurer certaines parties
des édifices religieux comme les gargouilles. Des
entrelacements, des nouages de cordes de papier
pigmenté envahissent d’autres structures telles que
des cornes, des cornues…
Elles seront là, posées, suspendues, interrogatives,
interrogées, présentes et témoins dans leur forme
et dans la confusion des genres.
Et pour résumer…
Mon travail, c’est une promenade intuitive à travers
l’histoire de la Nature (formes, traces, empreintes)
Mon travail, c’est celui d’un archéologue qui
découvre, couche par couche, la trace de la
civilisation (revisite ou visite de textes mythologiques
comme l’Odyssée d’Homère).
Mon travail se nourrit du Primitif pour appréhender
l’aujourd’hui et l’après-demain. Ce n’est qu’un
prétexte pour avancer, pour faire avancer. Le
regardeur fera le voyage ou pas. Ici je ne peux plus
intervenir et c’est tant mieux
2016 – Clotilde PRÉVOST
Clotilde Prévost crée des sculptures animalières en relation interactive avec les lieux, le passant, le visiteur…
Elle intervient en sites urbain, naturel et en intérieur, renouvelant et affinant son travail selon l’espace et avec le temps. Après une série de « Vaches » (installations, 2006-2012), Clotilde crée une grande « Mouche » (2014), une œuvre cinétique et interactive : le corps filiforme (structure légère en acier) conduit les vibrations, rendant des effets sensibles au toucher ; les yeux (deux miroirs convexes) ouvrent dans leur reflet courbe des perspectives en anamorphose mobiles et vivantes. L’artiste varie ensuite la taille de ses « Mouches » (2015-2016), joue avec leur nombre et aborde plusieurs plans de l’espace, du sol aux hauteurs.
Elle adopte pour le corps le laiton, plus précieux que l’acier, développe aussi les jeux de miroirs et explore les possibilités de l’art du vitrail (techniques du fusing, Tiffany, verre peint…). Sur les ailes de ses « Mouches », elle décline motifs, couleurs, nuances et transparences, créant des assemblages raffinés vibrant sous la lumière.
« Imaginativement, la vie humaine n’a pas plus de valeur que la vie d’une mouche. Pratiquement, je respecte toute vie, même celle d’une mouche, animal aussi énigmatique et admirable qu’une fée » Luis Bunuel, Mon dernier soupir, 1982.
Evelyne P. Gohin
2016 – CHRISTOPHE
Rares sont les artistes »récupérateurs »dont les oeuvres atteignent une puissance telle que celle des assemblages de Christophe.Cette force d’expression vient de la sobriété du propos plastique,de l’absolue nécessité-ou de la non gratuité des rencontres entre les éléments assemblés, qui sont toutes de mystérieuses évidentes »retrouvailles »comme en fait le poète avec les mots.
.