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2016 – CHRISTOPHE

Christophe Sculpturex500Rares sont les artistes »récupérateurs »dont les oeuvres atteignent une puissance telle que celle des assemblages de Christophe.Cette force d’expression vient de la sobriété du propos plastique,de l’absolue nécessité-ou de la non gratuité des rencontres entre les éléments assemblés, qui sont toutes de mystérieuses évidentes »retrouvailles »comme en fait le poète avec les mots.

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2016 – Catherine RIVOIRE

Catherine Rivoirex500Catherine Rivoire – Les Poupées de Miss Rivers

Diplômée des Beaux-Arts de Bourges et de l’Ecole Duperré, Catherine Rivoire a débuté sa carrière dans le design textile.
Elle est morte en 2014 d’un cancer de l’utérus. C’est dans le cadre d’une thérapie artistique que Catherine a commencé à broder ses poupées, une manière de focaliser ses angoisses. Les poupées, 15 en tout, racontent son bouleversement face à la maladie. Ces personnages sont devenus les acteurs de sa peur de mourir et de son envie de vivre.
Mais le travail a très vite dépassé le cadre thérapeutique pour composer une véritable recherche artistique.
Les poupées et les photos (prises par l’artiste et faisant partie intégrante de sa recherche) sont présentées pour la première fois au public. Son dernier souhait en quelque sorte.

2016 – Caroline DAHYOT

Caroline Dahyotx500Je ne me souviens plus de mon premier abandon. Je n’ai que la sensation de ce vide angoissant pour une enfant. Je l’ai comblé par l’idée de ma future famille. J’étais obsédée par la maternité. Ma première poupée a été conçue lors d’une séparation forcée d’avec ma fille.

En 2006 quand le père de mes enfants et moi nous séparons, je commence de façon obsessionnelle à coudre et dessiner pour parer à cet abandon et réparer la chute d’un idéal. Depuis les abandons se sont succédés me menant à chaque fois vers des petits drames. Et je multipliais les actes magiques pour ne pas perdre l’amour de l’amoureux suivant, pour ne pas mourir, pour avoir l’argent suffisant ; Jusqu’à aujourd’hui. Un matin je me suis levée sans avoir peur de la solitude, sans avoir besoin d’un amoureux pour me sauver. Mes actes magiques n’ont pas eu l’effet souhaité mais ils m’ont accompagné dans ce chemin pour la libération.

2016 – Bernard Alain BRUX

Bernard Alain Bruxx500Bernard Alain Brux appréhende la presse quotidienne comme une matière. Chaque Déchirure réalisée d’un seul tenant dans une page de journal incarne l’information qui y est contenue : de l’imbrication des textes, des photos et du graphisme, résulte l’image d’une créature minimaliste et extravagante. Fixée discrètement dans sa boîte transparente, elle apparaît à la fois légère et puissante, comme un cri suspendu.

À travers ces statues de papier journal, l’artiste interroge notre rapport à l’information et invite à changer de regard sur l’actualité éphémère de nos quotidiens.

Diplômé des Arts Décoratifs de Paris, Bernard Alain Brux a exercé le métier de designer industriel. Aujourd’hui, son travail sur l’objet esthétique et fonctionnel trouve un prolongement dans l’expression plastique et le texte. Depuis 2013, l’artiste participe à des expositions personnelles ou collectives, conçoit et met en scène des installations.

www.babrux.wix.com/bernardalainbrux

2016 – Armelle NORMAND

Armelle NormandATTENDRE

Mon travail tente de témoigner de l’ensemble du vivant à travers les empreintes singulières qui nous incarnent et les évènements qui nous façonnent. Dans cette série « Attendre », l’histoire passée et contemporaine de l’humanité nous rappelle les femmes et les hommes confrontés aux attentes de toutes sortes…
Libres ou derrière des murs, ici ou là bas, ils attendent une vie possible ou quelque chose. Dans cet entre deux, l’attente fige les êtres et les fixe entre un présent impossible et un avenir hypothétique.
Mais ces tragédies individuelles et collectives représentent malgré tout une résistance à l’anéantissement. Et cette ultime manifestation de l’espoir nous assigne à répondre.

Armelle Normand

2016 – Anne DELABY

Anne Delaby
Les âmes déchirées – Anne Delaby

Le travail est basé sur la trace et l’empreinte : celles, éphémères, fragiles et fragmentaires que nous laissons mais aussi celles qui nous marquent profondément. Ici le thème est l’enfermement qu’il soit réel ou intérieur.

  • Le monotype déchiré :

Cette technique n’est pas soumise aux lois du dessin, de la polychromie. Rien ne la conditionne hormis l’ombre et la lumière, le noir et le blanc, la discussion entre fond et contour, l’observation précise et le recul. Elle se construit peu à peu de traces, d’empreintes, de gestes, de fragments et de déchirures. Des feuilles blanches, de la peinture acrylique noire et le geste lui sont propices. Tamponner avec précaution, faire couler avec lenteur, tordre l’outil sur le verre, le tirer rageusement ou délicatement le faire glisser, appliquer fortement sur le support blanc cette matière noire et visqueuse sont les seules nécessités. Viennent le découpage irrégulier, parfois aléatoire et l’assemblage soigneux. Le spectateur doit croire que tout est peint.
 
Les Ames déchirées – Série de 3 toiles 81cm x 116 cm en noir et blanc – monotype déchiré et acrylique – 2015
http://www.
anne-delaby.com
 

2016 – Angèle RIGUIDEL

Angèle Riguidelx500Angèle Riguidel collecte, stocke, démonte, recycle, détourne et assemble les objets les plus divers pour leur donner une seconde vie, une dernière chance…
Chaque pièce est analysée pour lui trouver la meilleure remise en valeur possible, seule ou en combinaison avec d’autres. L’artiste les traite comme les éléments d’un puzzle dont l’image finale fluctue au fil des trouvailles et des associations d’idées et de formes. Des lumières peuvent y être intégrées pour leur (re)donner une âme et les faire entrer dans le domaine de l’insolite et de la magie. Ainsi recyclés, ces rebuts condamnés à l’oubli racontent une autre histoire, sans rapport avec leur vocation originelle.
Sa caravane 
Gam’in rassemble un certain nombre de ces objets récupérés et remontés. C’est un univers étrange où des poupons lumineux côtoient des peluches, des jeux de société et des consoles désuètes pour créer un espace simultanément accueillant et intrigant, un lieu où jeunes et moins jeunes peuvent retomber en enfance en toute liberté.

C’est de la poésie qui émane de ces assemblages. Laissez-vous plonger dans l’enfance, être interpelés, amusés ou émus. Louise Simon & Angèle Riguidel

 

2016 – André ROBILLARD

André Robillardx500André Robillard : Collection Tuer la misère

André Robillard et Alexis Forestier se sont rencontrés en 2007 à Fleury-les-Aubrais ; une complicité s’est tissée entre eux au fil du temps et a fait naître l’idée d’un projet commun. Le spectacle «Tuer la misère» est né en 2009 de cette rencontre. A l’occasion de l’événement organisé par le LaM pour les 80 ans d’André Robillard en 2011, fût jouée sous la forme d’un duo, la pièce «Changer la vie», présentée depuis à Saint Alban, Nanterre, Le Mans, Orléans, les Laumes, Lausanne et Dijon.

Les oeuvres de la «collection Tuer la misère» présentent cette double particularité qu’elles ont été construites parallèlement à la fabrication des spectacles « Tuer la misère » puis « Changer la vie » et hors de chez André Robillard, dans une sorte d’atelier mobile, au cœur ou dans l’immédiat prolongement du travail scénique, depuis un séjour à la Fonderie au Mans en mars 2008 jusqu’à la Quincaillerie de Venarey-les-Laumes en juillet 2014, où la collection a trouvé son lieu.

Les Sputniks motorisés,sont le fruit d’une étroite collaboration entre Alexis Forestier et André Robillard, initiée en 2009 à Lyon et qui se prolonge encore aujourd’hui. Ils sont co-réalisés (construction à quatre mains) selon un principe de dessin sur lessiveuses puis de montage d’antennes et éléments divers.

2016 – Alissa THOR

Alissa Thorx500Alissa Thor

Je peins pour que vous vous arrêtiez, pour aller vers vous, pour que vous vous approchiez, pour vous faire face.

Je peins pour que les mots viennent, et la douceur, et la violence, et les corps tout ensemble.

Je peins pour que quelque chose se passe. Quelque chose entre nous. Quelque chose d’intime et de sauvage.

Oui, je peins ni plus ni moins pour que vous et moi ayons le coup de foudre, ce truc fou qui secoue, mais qui enchante : c’est cela mes toiles – ne soyez pas surpris de leur dureté – le choc y est au premier chef, mais aussi, regardez, ce mouvement – comme dit si bien la langue – qui rend l’affection.

« Il n’y a rien de plus violent que la douceur » (N. de Staël).

2016 – Adam NIDZGORSKI

Adam Nidzgorski

Adam Nidzgorski : Une iconologie de l’être humain

Ne nous y trompons pas, dans l’œuvre d’Adam Nidzgorski, c’est le « devenir humain » qui est consacré à travers ce qu’en manifeste la diversité des individus qui en composent le genre. Le devenir humain et le cortège d’évènements qui l’éprouvent et le manifestent : De l’inconvénient d’être né, de la fatalité de la mort ; des maux, peines et tourments, mais aussi des joies qui jalonnent l’entre-deux ; de la solitude, du délaissement, de l’abandon et de leurs remèdes : l’ « être-avec », la fraternité, ainsi que les sentiments qui les animent : l’affection, la tendresse, l’étreinte, l’ambivalence, la miséricorde, la philanthropie, l’indulgence, la compassion…tous artifices propres à édifier un rempart contre la déréliction. Et, s’il y a bien du spirituel dans l’art d’Adam Nidzgorski, gageons qu’il s’agit d’une spiritualité qui viendrait se nicher au creux des failles et des fêlures de l’être humain. Ce qu’à sa manière confirme le peintre : « C’est l’être humain qui m’intéresse le plus, il est multiple, on peut le représenter de différentes façons et cela à l’infini. C’est quelque chose d’inépuisable ; il y a tellement de doutes, de douleurs, d’envies, d’espoirs, c’est fou. On ne pourra jamais l’épuiser entièrement depuis sa naissance à sa mort » écrit-t-il dans ses carnets. C’est donc à représenter l’être humain « en solitude ou en déréliction » – comme on dirait « en majesté », même s’il apparaît le plus souvent en couple, en groupe ou en famille, parfois même en troupe plus fournie – qu’Adam Nidzgorski a consacré la quasi-totalité de son œuvre.

Alain Bouillet